Fonctionnaires et auxiliaires militaires et paramilitaires sénégalais de l’administration coloniale française 1854-1920 1854 consacre l’inauguration par la France d’une politique coloniale rompant avec la traite des esclaves pratiquée jusque-là. Cette nouvelle stratégie relationnelle avec l’Afrique basée sur la recherche d’espace territorial à occuper et à administrer entre en droite ligne avec les besoins du système capitaliste en vigueur en Europe comme la recherche de matières premières, de marchés et de champs d’investissement. Les handicaps nombreux liés surtout à la nature, poussèrent les différents gouverneurs militaires à recourir sur place à des troupes noires ou autochtones dans l’armée, la douane et la police afin d’assurer entre autres, les missions de conquêtes territoriales, de maintien de l’ordre ou de pacification et la sécurité des frontières terrestres et maritimes. Après un compagnonnage qui dura plus d’un demi-siècle (1857-1914) jalonné par de hauts faits d’arme en Afrique occidentale, équatoriale, au Sahara et au Maroc, la France qui s’était toujours fermée à toute immigration des Africains, ouvrit d’un coup ses frontières à des milliers de Noirs d’Afrique durant la première Guerre mondiale (1914-1918. Avec la victoire de l’Entente sur les Empires centraux, nul ne peut remettre en question le rôle décisif des Noirs africains dans la marche de l’histoire universelle avec le triomphe des idéaux de liberté, d’égalité et de démocratie.